Skieurs intermédiaires : comment évaluer vos compétences ?
Maintenant que vous avez fait vos premières preuves sur les lattes, vous voici prêt à attaquer le prochain niveau
Maîtriser les compétences de base
La première règle est de vous assurer que vous maîtrisez toutes les compétences de base pour bien skier sur des pistes plutôt faciles. Les pistes noires ne diffèrent pas vraiment des pistes bleues ou des pistes vertes. Vous utilisez le même savoir-faire, mais le dénivelé et les conditions environnantes (comme la glace ou les bosses) compliqueront la tâche pour les skieurs de intermédiaires.
« La différence entre simplement arriver au bas de la piste et réellement avoir l'impression de l'avoir skiée, de l'avoir conquise, réside dans la bonne exécution des compétences élémentaires », raconte Steve Marsh, instructeur de ski à Val d'Isère. « Si vous maîtrisez vraiment bien toutes les techniques de base, vous saurez les appliquer sans problème à la montagne au fur et à mesure que vous progressez vers un niveau intermédiaire. »
« Beaucoup de gens ont tendance à sauter des étapes, comme par exemple ne pas suffisamment s'appuyer sur le ski extérieur, ce qui compliquera la descente de pistes plus raides. Une bonne position et un bon équilibre, ainsi que la capacité de faire pivoter vos skis, vous permettront de mieux anticiper les virages. »
Améliorer votre équilibre et votre coordination
Plus vous êtes en forme avant de partir au ski, mieux vous saurez skier et moins vous risquez de vous blesser. Pour attaquer des terrains plus pentus, il vous faudra une très bonne condition physique et un meilleur niveau d'équilibre et de coordination. Il est donc important de travailler préalablement votre forme cardiovasculaire et votre force pour vous faciliter la vie une fois vos skis intermédiaires chaussés. Le cyclisme, la course à pied et l'escalade avec un sac sur le dos, sont de bons exercices d'aérobie, tandis que le yoga et le Pilates sont particulièrement utiles pour développer votre équilibre, un aspect essentiel du ski.
« Une bonne condition physique vous permettra d'utiliser les techniques appropriées au bon moment et vous empêchera de créer de mauvaises habitudes. Quand les gens sont fatigués, ils balancent les épaules dans tous les sens, ce qu'ils ne feront pas quand ils sont en forme », explique Steve.
L'angle des skis et le fléchissement
Au fur et à mesure que vous passez du chasse-neige au ski parallèle – qui vous permettra de dévaler toute la montagne –, la flexion devient de plus en plus importante. En tournant vos skis avec les pieds et en faisant rouler vos chevilles vers la pente supérieure pour obtenir un meilleur angle, vous arriverez mieux à maîtriser un terrain plus difficile et des pentes plus raides. Ainsi, en maintenant la bonne position, vous empêcherez vos skis de glisser sous vous. Veillez à toujours rester bien flexible sur les chevilles et les genoux en gardant votre poids vers l’avant, bien équilibré sur les skis.
Apprendre à gérer le verglas
« La question que me posent le plus souvent les skieurs qui progressent vers un niveau intermédiaire concerne la façon de gérer le verglas », raconte Steve. « La glace est difficile à gérer si vous n'êtes pas bien centré sur vos skis. Si vous touchez une plaque de neige gelée, vos skis se déroberont sous vos pieds. Tout revient à une bonne technique, une bonne position et un bon équilibre. »
Pendant que vous prenez le pli, Steve partage un tuyau : une façon bien pratique pour s'attaquer à la glace, c'est de traîner les bâtons sur la neige, chacun d’un côté, pour vous aider à maintenir la bonne position. « C'est d'ailleurs aussi très pratique en cas de visibilité réduite. »
Maîtriser sa vitesse
Un des aspects principaux du ski, c'est la maîtrise de la vitesse et la capacité d'adapter votre façon de skier aux conditions extérieures. Aucun sens d’arriver à dévaler une piste noire si vous ne contrôlez pas vos mouvements. Vous serez un danger pour vous-même et pour les autres skieurs.
« C'est tout simple », nous dit Steve, « si vous n'avez pas les compétences requises, inutile de foncer. En montagne, nous avons tous une responsabilité collective de respecter les gens, surtout ces personnes dont les compétences sont moins développées que les nôtres. »